Monsieur le Premier ministre,
Madame la ministre de l’Education nationale,

Mayotte est une nouvelle fois plongée dans la crise dans l’indifférence du gouvernement. Après la crise de l’eau à l’automne, c’est une nouvelle flambée de violence qui touche l’île. La situation est
chaotique : des barrages ont été érigés par des collectifs de citoyens pour dénoncer l’insécurité qui mine le quotidien des habitants et le dialogue a été rompu avec le préfet. Des barrages sauvages sont aussi montés par des bandes qui profitent de la situation pour poursuivre leurs actes violents contre les biens et les personnes : agression contre des maisons ou des bâtiments publics (maire de Koungou par exemple), en y mettant parfois le feu. Il y a quelques semaines, la ville de Sada a été assiégée pendant toute la nuit par des gangs.
Aujourd’hui, l’île est quasiment à l’arrêt, dans une situation de quasi confinement. A l’insécurité physique s’ajoutent les risques sanitaires : accès impossibles aux hôpitaux, ruptures  d’approvisionnement en médicaments, amoncellement des ordures. Les magasins se vident et la pénurie guette.